vendredi , 29 mars 2024

Buckingham Palace Gardens

Auteur: Anne Perry

Editeur: 10/18 – 2009 (408 pages)

Lu en janvier 2016

buckingham palace gardensMon avis: Un huis-clos à Buckingham Palace, cela ressemble à un contre-sens tant il est difficile d’imaginer qu’on puisse se sentir enfermé dans un palais aussi immense. C’est pourtant bien ce qui arrive aux personnages de cette énième enquête de Thomas Pitt (Pitt, Thomas Pitt), agent de la très secrète et très british Special Branch.
Or donc, nous voici à Londres, au temps du règne de Sa Très Gracieuse Majesté, la Reine Victoria, qui, heureusement pour elle, et pour son fils le Prince de Galles, est absente de Buckingham au moment du drame et tout au long de l’enquête. Un « drame » au palais royal ? My God ! Et une « enquête », dites-vous ? Mais que diantre se passe-t-il donc ? Eh bien, ma bonne dame, j’ose à peine le dire tant j’ai honte de prononcer ces mots, alors surtout n’allez pas les répéter, imaginez le scandale, la honte, l’opprobre sur la tellement respectable famille royale. Mais enfin, qu’y a-t-il donc de so shocking ? Lady di n’aurait-elle rien inventé, question esclandre ? Euuhh, comment dire…bon allons-y straight to the point : une prostituée a été assassinée au château, on l’a retrouvée poignardée dans un placard à linge. Les suspects ? le Prince de Galles himself et ses invités, quatre couples dont les messieurs, après avoir discuté du projet de chemin de fer le Caire-Le Cap, se sont offert une petite sauterie avec quelques « professionnelles », sans leurs dames, bien sûr, qui s’étaient sagement retirées dans leurs appartements après le plum-pudding. Vu le contexte si…délicat, isn’t it, l’enquête est menée intra-muros par les fins limiers de Sa Majesté. Et voilà donc Pitt (Thomas Pitt) qui interroge les invités, le personnel et même la Princesse de Galles, et qui échafaude des théories, cherche le mobile (crime sadique, passionnel ou politique?) et s’emberlificote dans des explications sans queue ni tête. Une chose est sûre, néanmoins : ce n’est pas un coup de Jack l’Eventreur.
Tandis que les dames rivalisent question toilettes et bijoux et se crêpent le chignon en sourdine, les hommes ne se montrent pas sous un meilleur jour, odieux, alcoolique ou névrosé, ce n’est pas joli-joli, et sûrement pas aristocratique. Tout ce petit monde tourne en rond (et le lecteur, en tout cas moi, en bourrique) pendant 400 pages, pour un final sans grande surprise (même si je suis incapable de vous raconter le pourquoi du comment, tant c’est tiré par les cheveux), où ceux qu’on pressentait méchants le sont vraiment, et où les gentils sont braves et courageux. Entre les états d’âme limite fleur bleue des unes et les atermoiements de Pitt qui valse-hésite entre la bienséance et un bon coup de pied dans la fourmilière, my goodness, quel ennui, quelles prises de têtes !
Quelqu’un pourrait-il m’indiquer le chemin du 221b Baker Street ?

Présentation par l’éditeur:

Thomas Pitt, agent des services très secrets de la reine Victoria, la Special Branch, et son supérieur, le glacial Narraway, sont convoqués de toute urgence au palais de Buckingham. L’impensable vient de se produire : un crime barbare a été commis sur la personne d’une prostituée, retrouvée au petit matin dans un placard. La jeune femme était «invitée» à une fête très privée donnée par le prince de Galles…
Le coupable doit être désigné et l’affaire étouffée au plus vite, avant que le scandale ne s’ébruite hors du palais, au risque de mettre la Couronne en péril…

Evaluation :

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5 commentaires

  1. Une critique pleine d’humour… so british !

  2. 1ère rue à gauche pour la maison de Sherlock. Dans mes souvenirs, pas le meilleur, mais pas le pire, mais c’est vrai que l’on tourne un peu en rond à un certain moment… 😉

  3. J’aime beaucoup ta critique !